Congrès international du myélome, Rome - sept. 2015
Le Pr Michel Attal reçoit le prix Waldenström 2015
En France, 5000 nouveaux cas de myélome sont diagnostiqués par an. Le myélome fait partie des cancers hématologiques ; c'est une maladie qui se développe au niveau de moelle la osseuse.
« Le prix Waldenström est une reconnaissance de la qualité des travaux de toute l'équipe d'hématologie installée sur le site de l'Oncopole depuis 2014 » précise le professeur Michel Attal. Le projet Oncopole nous a permis d'attirer de nouvelles équipes dont celle du Pr Hervé Avet-Loiseau, Pharmacogénomique du myélome multiple »*. Cette nouvelle collaboration sur site dans le continuum recherche fondamentale-soin porte déjà ses fruits et se traduit par une accélération des activités de recherche et d'essais cliniques. Des avancées majeures sur letraitement du myélome seront prochainement présentées. Elles porteront sur :
- des protocoles thérapeutiques prometteurs avec un gain de survie conséquent ;
- la découverte de nouveaux marqueurs pour parvenir à une cartographie plus complète de l'ADN des cellules malades. L'objectif étant d'élargir la proposition de traitements personnalisés.
L'hématologie à l'IUCT-Oncopole c'est :
- un laboratoire d'oncohématologie, dirigé par le Pr. Eric Delabesse ;
- une unité de génomique du myélome, dirigée par le Pr Hervé Avet-Loiseau ;
- un laboratoire d'anatomopathologie parmi les plus importants d'Europe, dirigé par le Pr Pierre Brousset ;
- des plateaux de transfert ;
- un Centre labellisé INCa pour les essais cliniques de phase précoce ;
- un hôpital de jour d'hématologie, une unité d'hospitalisation de médecine interne, une unité d'hospitalisation protégée et une unité d'hospitalisation hautement protégée (pour les patients traités par greffe);
- 4300 patients traités par an.
Professeur Michel Attal
Le Pr Michel Attal, professeur des universités et praticien hospitalier (PU-PH) à l'université Paul Sabatier de Toulouse, a dirigé le service d'hématologie du CHU de Toulouse de 2003 à 2012. Son activité scientifique fut durant plus de 20 ans orientée sur la recherche clinique dans le myélome, cancer hématologique. Membre fondateur de l'intergroupe francophone du myélome (IFM), il a conduit de nombreux programmes thérapeutiques destinés à proposer des solutions optimales de chimiothérapies intensives associées à des autogreffes. Ces traitements sont aujourd'hui utilisés par toutes les équipes internationales.
A propos du Prix Waldenström
Le prix porte le nom du professeur Jan Waldenström, qui a été un pionnier dans le traitement des cancers du sang.
Les lauréats depuis 1989 :
1989 : D. Bergsagel - Grande Bretagne
1991 : R. Kyle - USA
1993 : S. Salmon - USA
1995 : M. Potter - USA
1997 : R. Alexanian - USA
1999 : B. Barlogie - USA
2001 : H. Mellstedt - Suède
2003 : K. Anderson - USA
2005 : J-L Harousseau - France
2007 : J. San Miguel - Espagne
2009 : B. Durie - USA
2011 : W. M. Kuehl- USA
2013 : N. Munshi - USA
2015 : M. Attal - France
Qu'est-ce que le myélome multiple ?
Le myélome multiple, également appelé maladie de Kahler, est un cancer qui se développe dans la moelle osseuse, à partir de cellules appelées plasmocytes*. En temps normal, les plasmocytes produisent des anticorps qui protègent l'organisme contre les infections et les maladies. En cas de myélome, les plasmocytes devenus anormaux se multiplient de façon anarchique, empêchant la formation normale des cellules sanguines, détruisant les os et produisant durablement et en quantité excessive un type unique d'anticorps, appelé immunoglobuline monoclonale. Celle-ci peut être décelée dans le sang ou les urines. On parle de myélome multiple car la moelle de différents os peut être touchée. Environ 5 000 nouveaux cas de myélome multiple sont diagnostiqués chaque année en France, soit moins de 2 % de l'ensemble des cancers. Cette maladie touche un peu plus souvent les hommes (54 %). Elle s'observe en moyenne autour de 70 ans mais peut aussi toucher des personnes plus jeunes (3 % des cas avant 40 ans). Les traitements du myélome multiple reposent principalement sur la chimiothérapie qui utilise une association de médicaments anticancéreux. Dans certains cas, une autogreffe peut être nécessaire. Elle est réalisée par transfusion de cellules souches hématopoïétiques qui proviennent du malade lui-même.
* L'équipe du Pr Hervé Avet-Loiseau « Pharmacogénomique du myélome multiple » - Equipe 13 du Centre de recherche en cancérologie de Toulouse (CRCT – UMR 1037/CNRS/Inserm/UPS), dont l'objectif est d'améliorer la prise en charge et les traitements des patients atteints de myélome multiple.